En bref...
Cette suspension silencieuse, c’est la peur d’affronter. Ces personnages ne sont pas libres. Ils s'accrochent à la terre car ils ont peur. Peur d’avancer. Ils préfèrent l’absurdité à attendre ou à répéter une action au courage d’affronter : le vent, la pluie, la neige, le froid, la marche, l’effort que de s’affronter eux-même. Cependant, l’horizon les appelle toujours. Mais rien ne vient.
Le temps n’existe pas.
Ces personnages ont choisis une action pour l’éternité. Une répétition d’attitudes, de postures, de gestes à l’infini. C’est une espèce de revendication. Une volonté de lutte avec quelque - chose qui est plus fort qu’eux. Ils n’iront jamais ailleurs, ils ne changeront jamais de comportement. C'est une sorte de protestation. Comme un refus du monde qui les entoure. Ils ne sont pas exclus; ils s’excluent eux-même. Avec toujours cet horizon qui plane au loin, peut être pour dire que ce n’est pas forcement là que ça se passe mais ailleurs…
C'est absurde. Absurdité à ne pas vouloir, à refuser, à préférer s’accrocher à la terre, à quelque-chose de palpable, de rassurant. Mais la terre est dure aussi avec eux. Elle n’est pas toujours charitable, elle est hostile. Alors ils supportent leur refus du monde dans les conditions que leur impose la nature.